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avenue des lys de pluie
23 août 2008

Petit cheval de bronze pique-niquant

Cher journal,aujourd'hui j'ai vu quelque chose de bizarre au parc.

J'ai pour habitude de pratiquer la marche. Après avoir parcouru une longue distance, je me repose sur un banc avant de repartir dans le sens inverse. Cette fois si, j'ai voulu me rendre au parc parce qu'il y fait frais sous l'ombre des grands arbres.

Arrivée prés des bancs, deux jeunes gens sont apparus subitement après qu'ils aient sauté par dessus un mur assez haut. Ils traînaient avec eux des valises à roulettes bien pleines.

Les gens pique-niquent alors je n'ai pas tiqué devant les grands sacs, même si il est étrange de passer par dessus un mur avec des valises, alors qu'il serait plus simple de prendre le chemin principal mais les jeunes ont pour habitude de se lancer des défis idiots, du genre à celui qui osera sauter de la falaise. J' étais seulement contrariée de me faire piquer la place parce que des bancs à l'ombre vers 14 h 30, il y en a très peu. Egoïstement, Je fus soulagée de voir que la personne la plus proche du banc c'était moi et je me suis donc jetée la première sur le siège.

Avant de m'assoir j'ai remarqué que les jeunes gens possédaient un cheval en bronze. J'ai trouvé l'objet très joli, il rappelait les objets exposés dans les brocantes.

L'un des garçons m'a fixé d'une drôle de façon, il portait des lunettes de soleil mais on sentait sa crainte. Je me suis assise en ayant également peur, peur que le jeune garçon se transforme en fauve qui protège son butin. La crainte est née en moi parce qu'entre le cheval de bronze ( très peu utile lors d'un pique-nique, voir totalement inapproprié ) et la réaction du garçon, les deux jeunes gens sont apparus suspects et dangereux.

Je n'aime pas lancer des accusations, surtout que je sais bien ce que c'est que d'être suspecté pour rien sans arrêt et en plus j'ai fait art plastique au lycée, alors je sais également ce que c'est que de se trimballer des gros sacs et des objets étranges dans la rue, mais leur réaction, après que l’un d’eux m'eut vu, m'a paru suspecte. Je ne peux pas aller voir la police pour deux raisons : d’abord je n’ai aucune preuve qu’il y est eu vol, si je commettais une erreur, j’aurais honte du dérangement et mauvaise conscience vis à vis des jeunes gens ; ensuite parce qu’à chaque fois qu’un de mes proches s’est plaint d’un vol, les flics n’ont rien fait.

Même si j’ai essayé de donner un ton comique à cette histoire, croyez moi que ce soir je me coucherai contrariée.

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