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avenue des lys de pluie
28 septembre 2008

Samedi

Cher journal,
aujourd’hui 12 octobre, je modifie cet article. Personne ne prêtera attention à ces changements alors j’en profite pour me confier plus facilement ( l’anxiété sociale provoque ce genre de comportement c’est à dire que l’on souhaite être lu parce qu’étant seul on espère une présence humaine grâce aux lecteurs,cependant comme on est extrêmement angoissé à l’idée de déranger les gens, on finit par se cacher à nouveau mais pas suffisamment afin de ne pas se trouver complément isolé. )

 

Voici le texte réécrit:
Titre : Dans un grand magasin.

Pas de miroir et trop de monde pour faire des essais en cabine donc, afin de voir si les vêtements m' allaient, j'ai sorti l'appareil photo et j’ai regardé les images. Finalement, je n'ai rien acheté. Ce n'était pas adapté pour le temps actuel*, en plus d'être moche ou trop grand.
A force d’être isolée à cause de l’anxiété sociale, j’avais oublié comment les gens se comportent ainsi je me suis rendue un samedi après-midi dans un magasin. Ce n’est pas le bon jour pour faire les boutiques car tout le monde se ramène le matin et l’après midi il ne reste plus rien qui soit en bon état et de petite taille. Un cyclone passe par là tous les samedis matins et les après-midi on risque de rencontrer des fauves près à mordre pour obtenir ce qui reste.
En réalité je me fiche de ma tenue, je parle chiffon pour avoir l’air "normal" : les autres font tellement attention à des choses qui ne me dérangent pas, que je finis par tenir un discourt qui ne me ressemble pas afin de ne plus être marginalisée. Sans être pauvre, je ne suis pas assez riche pour acheter des vêtements ( une fois l'an c'est déjà trop ). Je me sens mal avec ces histoires de tenue, mes habits sont laids pour vous, je mentirais si je disais que c’était par choix. On n’a pas le droit de se plaindre lorsqu’on est nourri, qu’on a un toit et des habits, c'est normal _il n’y a pas un jour où je souhaite rester avec un logement décent et de la nourriture, je me doute bien que cette chance ne durera pas éternellement_, par contre on a droit à des propos désagréables d’autrui qui vous en veut de ne pas posséder de merveilleuses toilettes et qui vous fait remarquer que vous n'êtes pas une femme parce que vous portez toujours la même paire de basket qui est la seule paire que vous pouvez porter pour vous déplacer et qui, surtout, est la seule paire de chaussures d'hivers que vous ayez pu acheter.

En voyant les photos, prises dans le magasin, on comprend facilement que j'étais crispée, j'ai essayé de sourire mais ça n’a rien donné de bon. Le monde, la peur de partir sans rien acheter et une femme qui m’a interrogé, m’ont mis très mal à l’aise.

 

* Il aurait fallu des vestes de laine épaisses, pas de manteau, et des hauts à manche longue.

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